Télécharger le PDF


 Dossier - Octobre-Novembre 2015

Performance énergétique des circuits de chauffage : nous n’avons plus le choix !


Edito

« Traitement de l’eau et réseaux de chauffage ; des actions préventives bénéfiques pour l’exploitant »

fp40 doss editoAujourd’hui, le traitement de l’eau fait face à plusieurs grands défis : la performance énergétique des installations, la qualité sanitaire de l’eau et l’impact environnemental des systèmes. Plus concrètement, les membres du Syprodeau(1) s’attaquent à trois problématiques des réseaux de chauffage intimement mêlées : l’entartrage, la corrosion et le développement des bactéries et des algues.
Cet état de fait doit aller dans le sens d’une prise de conscience des exploitants et des professionnels de la filière : sans un traitement adapté des circuits de chauffage, les installations vieillissent plus rapidement et voient leur rendement énergétique chuter, parfois drastiquement. Et je ne parle pas de la perte de confort subie par les occupants, due à la moindre efficacité de l’installation de chauffage !
Qui, aujourd’hui, a réellement conscience qu’un dépôt de tartre de 1 mm réduit le rendement énergétique de l’installation de 10 % ? Il n’est pas rare, notamment dans le secteur du logement collectif, de découvrir une chaudière dont l’échangeur est recouvert d’une couche de 13 mm de tartre, ayant pour conséquence d’accroître la consommation d’énergie de 70 % pour maintenir le niveau de confort !
Au sein du Syprodeau, notre message se traduit par plusieurs postulats :
– la nécessité de maintenir un réseau d’eau propre, afin de garantir les échanges thermiques initialement prévus, pour un fonctionnement normal de l’installation ;
– l’absence de traitement de l’eau a un impact sur la performance énergétique et la durée de vie des installations ;
– le traitement de l’eau par additifs réduit les risques de dégâts et de dégradation des réseaux et des équipements. Il évite bien des sinistres et les coûts engendrés.
Toutefois, des freins entravent la généralisation des solutions de protection des réseaux. Tout d’abord, les phénomènes que nous décrivons ici sont bien souvent méconnus du grand public, qui ne peut alors avoir recours à ces solutions. Il faut aussi souligner l’absence de textes réglementaires sur le sujet et, encore actuellement, le manque de relais d’information au niveau des institutions. Enfin, la réglementation ouvre la voie aux équipements bien plus qu’à leur maintenance… C’est bien dommage, car nous souhaitons principalement réduire les coûts liés aux interventions curatives en montrant que les actions préventives sont bénéfiques à plus d’un titre pour l’exploitant !
Depuis deux ans, notre groupe de travail « Efficacité énergétique » milite pour que le traitement de l’eau soit reconnu en tant que condition nécessaire à une installation performante. Avec le CSTB, nous définissons un cadre commun de bonnes pratiques en matière de maintenance et de traitement de l’eau. Nous créons aussi des passerelles avec les assureurs à propos de l’impact sur les réseaux en cas d’absence de traitement. Nos actions nous rapprochent aussi des fabricants de chaudières (Uniclima) et des professionnels de la maintenance (Fedene). Enfin, nous travaillons activement à la mise en évidence de données factuelles quant à l’efficacité des produits de traitement. En tant que partenaire mobilisé sur la question du changement climatique, le Syprodeau a participé au Train du climat, un événement labellisé par le comité interministériel de la COP21, qui a fait étape dans 19 villes de France, du 6 au 25 octobre.

Fabrice Leteneur, président du Syprodeau

(1) Le Syndicat national des fabricants de produits chimiques de traitement et d’assainissement de l’eau rassemble 23 fabricants et distributeurs de produits de traitement de l’eau, qu’il s’agisse de PME ou de grandes entreprises.


Performance énergétique des circuits de chauffage : nous n’avons plus le choix !

Malgré une prise de conscience progressive des professionnels de la filière, la notion de maintien de la performance des réseaux de chauffage n’est pas encore un réflexe pour les prescripteurs ou les installateurs. Pourtant, il existe aujourd’hui des combinaisons de solutions performantes et rapides à mettre en œuvre, mariant traitement d’eau et composants matériels à installer sur les circuits. État des lieux.


Depuis un peu plus d’une décennie, l’installation de chauffage évolue à l’image des progrès en matière de motorisation automobile. Les anciens équipements de chauffage (corps de chauffe, échangeurs, circulateurs, émetteurs…) offraient certes une performance énergétique limitée, mais avaient la faculté de fonctionner dans de nombreuses situations dégradées. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Le passage de fluides dans les échangeurs est relativement restreint, pour se produire, le phénomène de condensation doit impérativement bénéficier d’un retour « basse température », les nouvelles technologies de pompes à haut rendement sont sensibles aux boues magnétiques… le tout dans des bâtiments pour lesquels la charge thermique est faible et qui doivent mettre à profit le moindre apport thermique gratuit. Il n’y a donc plus de place pour les boues, le tartre qui isole les parois des échangeurs ou les algues.
Pour bien comprendre cette situation, imaginez un moteur thermique actuel fonctionnant avec un carburant de formulation aléatoire… Il aurait certainement été bien supporté par un moteur des années 1950, moins performant, mais tout-terrain.
Nous entrons dans l’ère de l’optimisation énergétique globale du bâtiment. Et l’obligation de résultat n’est plus une parole en l’air. Deux défis sont lancés : maintenir la performance thermique théorique des installations neuves et redonner une dynamique d’efficacité aux installations anciennes et/ou rénovées.

Adey : des produits adaptés aux exigences du terrain
AdeySpécialiste des produits de traitement pour les réseaux de chauffage (désembouant, inhibiteur de tartre et de corrosion, biocide…), Adey dispose à présent de formules en aérosol sans CFC (gamme Rapid). « Pour le même prix que celui d’un bidon équivalent, les professionnels disposent d’un aérosol avec raccord multi-étagé intégré », souligne Jean-Denis Taurant, directeur commercial Europe de l’Ouest. Sont concernés le désembouant MC3+, l’inhibiteur MC1+, le biocide MC10+, le stop fuite MC4+ (après un détartrage, désembouage) et le réducteur de bruit de chaudière/optimisateur de flux MC2+ (action curative). Cette nouvelle formule permet, avec une dose aérosol de 300 ml, de traiter un volume de 125 litres d’eau. De quoi répondre à 95 % des besoins domestiques. Par ailleurs, l’inhibiteur MC1+ est à présent capable de compenser le fait qu’un circuit ne soit pas totalement vidangé. Grâce à une chimie de compensation, il peut à lui seul neutraliser jusqu’à 25 % de désembouant résidant dans le circuit.
« Côté filtration, nous avons lancé, au début de 201,5 un pack comprenant un filtre Pro2, raccords inclus, avec un bidon de MC1+ et un bidon de MC3+. Nous venons de lancer en parallèle un pack identique adapté à un réseau de logement avec un filtre Micro2. »

Aquabion transforme le calcaire pour éviter les dépôts et la corrosion
AquabionAvec son concept de micro-électrolyse, Aquabion modifie la structure du calcaire présent dans l’eau (calcite) pour créer de l’aragonite (calcaire poudreux). Cyrille Gerhardt, gérant Aquabion France et Benelux : « Nous ne prétendons pas éliminer toutes les traces de calcaire comme peuvent le proposer les fournisseurs d’adoucisseurs. L’équipement Aquabion fonctionne sans partie magnétique et sans alimentation électrique, pour une eau dont la dureté va jusqu’à 70 °TH, et la température jusqu’à 72 °C. »
Composé d’une anode de zinc spécifique et auto-sacrificielle, le manchon Aquabion s’installe à l’entrée du réseau à protéger, avec au minimum une portion de conduite métallique avant et après le composant. Cet appareil dispose actuellement d’un avis technique du CSTB dans le cadre d’un chantier dans le secteur hôtelier pour protéger des échangeurs à plaques du calcaire et de la corrosion.
« Au départ, il y a dix-neuf ans, le concept Aquabion a été développé pour l’industrie. Il est proposé à présent depuis plus de sept ans pour protéger les réseaux des logements individuels et collectifs. »
Les produits sont proposés dans l’Hexagone depuis six ans et l’entité juridique française d’Aquabion fêtera bientôt sa première année.

Cillit : des kits pour aborder le réseau de façon globale
Cillit« Les recommandations des bureaux d’études sont encore trop souvent floues et, de fait, pas ou peu appliquées sur le terrain, lance Dominique Brun, directeur commercial Cillit. D’où la prise de conscience nécessaire autour de bonnes pratiques et d’actions pédagogiques. Car les rendements énergétiques d’une installation peuvent chuter très vite ! Avec 1 mm de tartre sur un échangeur, ce sont 10 % de rendement en moins. Dans le cas d’un embouage, le rendement descend alors de 30 %. »
En partenariat avec de nombreux fabricants de chaudières, Cillit propose des formations en région dans des centres agréés, chez les fabricants ou encore chez les distributeurs. « Avec les chaudiéristes, nous réalisons des opérations promotionnelles axées sur les bonnes pratiques », ajoute Dominique Lebrun.
« Il faut bien comprendre qu’aujourd’hui l’enjeu dans le neuf est de maintenir les rendements annoncés par les fabricants, explique Sophie Chaix, chef de produits Solutech. Sur notre offre à destination du collectif, nous avons un avis technique du CSTBat, de même qu’une autorisation à être sur la “liste verte” des assureurs. Mais aujourd’hui, il n’existe pas de DTU, de réglementation ou de norme qui impose le traitement de l’eau. Seuls les conseils ou les bonnes pratiques sont véhiculés. »
Pour les applications dans le collectif, Cillit a refondu sont offre Solutech sous la forme de kits abordant la problématique de façon plus large : un filtre, un produit de prévention et un produit pour adoucir l’eau. « Nous avions déjà réalisé ce genre de kit pour le secteur domestique, avec un produit de désembouage, un filtre et un produit de prévention », ajoute Sophie Chaix. Solutech est présenté comme une solution globale.
Cillit dispose également d’un service de laboratoire intégré de neuf personnes, qui traite les envois de kits d’analyse vendus depuis six mois en distribution (Solutech analyse) et répond aux besoins d’analyse spécifiques, jusqu’à l’audit de sites complet.

Climalife : solutions fluides contre la corrosion et le tartre
Spécialiste européen des fluides frigorigènes pour les métiers du froid et de la climatisation, Climalife bénéficie de la structure du groupe Dehon, acteur de la chimie de performance. La société propose notamment le détartrant de sécurité Duonett D7, pour chaudières, échangeurs thermiques, circuits et canalisations d’eau. Non toxique, non corrosif et entièrement biodégradable, il est sans risque pour les opérateurs et le matériel.
Utilisé pour les circuits de chauffage central, le fluide Neutroguard Neo a été validé par de nombreux tests à chaud, statiques ou dynamiques. Après dilution, il assure une protection contre le gel et contre la corrosion.
Les planchers chauffants nécessitent quant à eux une hygiène réseau importante et la lutte contre la prolifération bactérienne. D’où la mise au point d’un dispersant biofilm/bactéricide et d’un test de contrôle pour maintenance sur site. L’offre se concrétise par Solufluid, un fluide prêt à l’emploi, et Greenway RTU, également prêt à l’emploi et issu d’une ressource végétale renouvelable. Transfert thermique et protection contre la corrosion sont ainsi assurés.

Comap : des vannes dynamiques pour l’équilibrage
ComapPour un circuit de chauffage individuel, le corps des robinets thermostatiques Comap permet un réglage de position de 1 à 6, afin de régler le débit maximum en phase avec l’émetteur. Dans le collectif, le réglage fixe traditionnel avec des vannes statiques, épaulées par une vanne dynamique à pression différentielle en pied de colonne, peut trouver simplification. Notamment en cas de rénovation, une colonne de 10 à 15 logements peut être gérée uniquement par des corps de robinets thermostatiques sur émetteur, comprenant une vanne dynamique. Le tout sans vanne de pied de colonne.
Dans le collectif neuf, avec un module thermique d’appartement, la question de l’équilibrage est intégrée avec une priorité à la production d’ECS, grâce à une vanne à pression différentielle. « Aujourd’hui, il n’est plus possible de se passer des vannes d’équilibrage ni, surtout, de leur bon usage. Et nous avons tous les moyens techniques à disposition pour parfaitement équilibrer la boucle d’eau chaude ! », précise Cédric Lanaud, responsable technique Comap France.

Danfoss simplifie l’équilibrage collectif
Danfoss« Sur les installations individuelles, les solutions d’équilibrage restent relativement simples, explique Thierry Aubert, responsable technique chauffage équilibrage chez Danfoss. Par exemple, une chaudière individuelle avec son circulateur intégré génère une hauteur manométrique limitée, donc sans grand risque de bruit relatif à une importante pression différentielle. Avec notre corps de robinet thermostatique à préréglage RA-N, il suffit de régler le coefficient Kv pour limiter le débit de manière satisfaisante. Il n’est plus question de régler le débit adapté à l’émetteur avec un té ou un coude de réglage qui, pour sa part, ne présente pas assez de progressivité ! »
En collectif, et notamment lors de campagnes de rénovation, le fait de placer systématiquement des robinets thermostatiques risque de créer d’importantes surpressions sur les robinets les plus proches du départ chaudière. D’où la nécessité d’équilibrer les colonnes entre elles. « Mais équilibrer manuellement des colonnes sur un réseau doté d’une pompe à vitesse variable peut entraîner un surdébit dans certaines colonnes ! C’est là qu’interviennent les vannes à équilibrage automatique RA-DV disponibles en France depuis deux ans. » Ces robinets auto-équilibrant présentent la même taille et la même forme qu’un robinet classique et évitent de procéder au placement de vannes en pied de colonne. « On ne règle plus un coefficient Kv, mais directement un débit. »
Danfoss propose aussi l’outil d’optimisation DP Tool permettant de mesurer la pression au niveau du corps du robinet sur les radiateurs les plus éloignés. De quoi optimiser ensuite la hauteur manométrique de la pompe. « La mise en place de robinets thermostatiques et d’un équilibrage dynamique apporte de 10 à 25 % d’économie d’énergie. Cela permet de limiter la température ambiante pièce par pièce, de récupérer l’apport gratuit et de mieux condenser au niveau de la chaudière ! »

Fernox : filtration et traitement de l’eau
Fernox« Avec une simple analyse de l’eau sur un circuit, on voit tout de suite si une stratégie de protection et de traitement a été mise en œuvre, rappelle Bruno Savalle, directeur commercial de Fernox. Pour moins de 50 €, nous proposons un kit vendu en distribution permettant de prélever un flacon d’eau du robinet, un autre d’eau du réseau. Le tout envoyer à notre laboratoire, pour une analyse sous dix jours. C’est une base d’explication claire pour ensuite appliquer le traitement adapté, puis éventuellement faire une contre analyse après traitement. Chaque client a accès aux résultats de toutes ses analyses sur Internet. »
Fernox a développé des partenariats avec plusieurs fabricants de chaudières et de PAC.
Nouveauté : F1 Filter Fluide. Ce produit de protection bloque la corrosion et le tartre selon une formulation dispersante pour une installation qui n’aurait pas encore été traitée et pour laquelle la qualité de l’eau commence à se dégrader. « L’installateur procède alors lui-même à un test de turbidité. Si le test révèle une eau trop trouble, il sera nécessaire de vidanger le circuit. Sinon, il est possible d’installer un filtre en moins de trente minutes, afin de capter le tartre en suspension et d’injecter le nouveau produit anti-tartre. Ce produit est offert pour l’achat du filtre. » F1 Filter Fluide a été soumis à deux années de tests avant sa commercialisation. Il convient aux applications domestiques et collectives.
Fernox vient également de lancer un filtre pour installation de 70 à 300 kW. Le Delta Filter permet un nettoyage en moins de cinq minutes. « Nous allons prochainement sortir d’autres filtres pour compléter notre offre », conclue Bruno Savalle.

Flamco piège les boues et l’air du circuit
FlamcoFlamco, spécialiste de l’expansion sur les réseaux de chauffage, préconise une gamme d’équipements à installer sur le circuit : un séparateur d’air, Flamcovent Smart (sur départ chaudière), un séparateur de boues, Flamco Clean Smart (sur retour chaudière), ou un combiné regroupant les deux solutions (sur retour chaudière). « Dans ce dernier cas, il faut donner la priorité au séparateur de boues sur le retour, afin de mieux protéger le corps de chauffe », explique Loïc Bayo, responsable technique chez Flamco. Cette technique de séparation d’air par chauffage de l’eau est complétée avec un équipement de séparation d’air par chute de pression en créant des cycles (cinq références d’équipements dans la gamme Ena). Ce procédé, utilisé pour les réseaux basse température et en collectif, fera l’objet d’un nouveau lancement à la fin de 2015 : la pompe à débit variable Vacumat permettra de répondre à l’ensemble des besoins avec une seule référence produit, pour un fonctionnement non plus par cycles, mais en continu. « Le respect du flux est notre priorité », souligne Loïc Bayo en expliquant que les pots à boues Smart montés en dérivation génèrent des pertes de charges négligeables. L’effet Venturi créé en amont du système permet de plaquer les particules et les bulles d’air sur les parois pour ainsi faciliter le piégeage.

IMI Hydronic Engineering : agir sans perturber l’écoulement
IMI HydronicAvec sa marque IMI TA, l’entreprise répond à la problématique de l’équilibrage des réseaux. En collectif, le spécialiste propose une régulation de pression différentielle avec le TA Compact DP en entrée de circuit privatif, afin d’éviter les bruits dans le logement, épaulé par le corps de robinet thermostatique à Kv variable Calypso Exact. Et pour parer à tout problème de surpression, ce dernier doit laisser place au robinet avec régulateur de pression différentielle Éclipse.
En rénovation dans le collectif, le duo comprenant une vanne de pied de colonne complétée du corps de robinet thermostatique Calypso Exact, peut être avantageusement simplifié par l’emploi du robinet Éclipse. « Ce choix permet d’éviter la mise en œuvre de vannes de pied de colonne, surtout dans l’existant, lorsque la connaissance des réseaux est approximative, explique Gilbert Grémont, responsable formation chargé des solutions d’équilibrage. Il faut bien comprendre qu’un débit réduit au juste nécessaire permet un retour d’eau à basse température et, par conséquent, de condenser les gaz de combustion. »
La marque IMI Pneumatex, spécialiste du maintien de la qualité de l’eau, propose quant à elle les pots à boues Zeparo Cyclone, capables de séparer également l’air de l’eau lorsque le fluide est suffisamment chaud. Et pour les gros volumes d’eau, elle propose « un dégazage par dépression en continu ou par campagne, avec Vento Connect, une pompe à vide avec son vase d’expansion, capable d’extraire les gaz dissout dans l’eau ».

Oventrop assure un débit constant, quelle que soit la pression
Oventrop« Encore aujourd’hui, la plupart des réseaux de chauffage sont surdimensionnés par rapport aux besoins, lance Samuel Sonet, responsable technique et prescription France. Cela accentue les phénomènes de déséquilibre. Dans ce contexte, il convient d’autant plus d’équilibrer les émetteurs entre eux, puis d’adapter la puissance du circulateur. »
Les corps de robinet thermostatique Oventrop AV9 (à monter avec un coude d’isolement) présentent un double réglage et permettent de produire une perte de charge significative. « De quoi s’approcher du comportement des émetteurs. C’est un véritable gain d’énergie. Après cela, il convient de faire un réglage général de l’équilibrage avec un débitmètre à flotteur. Celui-ci induira un débit bien réparti. Le robinet AV9 est notre meilleur rapport technico-économique ! »
Autre niveau d’équilibrage : le corps thermostatique auto-équilibrant. La nouvelle série QV comprend un régulateur de pression différentielle. Ainsi le mécanisme adopte-t-il automatiquement la perte de charge pour respecter le débit réglé sur le corps. Le débit (à partir de 17 litres/min) est assuré indépendamment de la pression. Le concept se décline en inserts, afin de se greffer sur un corps thermostatique ancien HRV (remplacement de l’insert).
La pose de corps de robinet thermostatique sur une installation existante bénéficie, pour la série QV, d’un minifiltre composé d’une chambre à barillet. Grâce à l’outil Démobloc, le nettoyage du filtre s’effectue sous pression et sans vidange.

PCMB améliore les échanges thermiques
PCMBImplantée non loin de Chamonix (Haute-Savoie), la société Produits Chimiques du Mont-Blanc fait du traitement préventif des réseaux de chauffage son fer de lance. « Nous sommes également très attentifs à la performance thermique des échanges, précise Jean-Philippe Toussaint, directeur de PCMB. Pour cela, nous faisons en sorte que nos fluides offrent une chaleur massique la plus élevée possible. » Par exemple, au-delà de 60 °C, le fluide caloporteur Calop 30E offre une chaleur massique supérieure à celle de l’eau. Et à basse température, la perte n’est que de 15 % comparativement à de l’eau pure. Le tout en offrant une protection antigel.
En matière de performance anticorrosion, le fluide Calop 30E répond à la norme nord-américaine ASTM D1384 (NF R 15-602-7). De plus, pour combattre la corrosion par électrolyse, le fluide doit être le moins conducteur possible. PCMB propose alors une formulation à 1 600 Siemens/cm, à comparer à une eau du robinet qui atteint 5 000 Siemens/cm après formulation.
PCMB est également présent sur le terrain des fluides pour protéger les réseaux basse température contre la prolifération bactérienne, les algues et les boues. Réalisé sans glycérine, ce fluide conserve une chaleur massique élevée et une faible conductivité.
Depuis cette année, PCMB propose également une solution curative en lançant un désembouant universel. « Nous avons observé que les installateurs avaient des difficultés à trouver le produit curatif correspondant à chaque situation. Pour cela, nous avons créé le MB 850, qui devient la réponse à tous les besoins : boucle de chauffage, PAC plancher chauffant ou encore chauffe-eau solaire individuel. » Le MB 850 s’utilise pur directement sur un composant bouché pendant quatre à vingt-quatre heures, ou à 5 % de taux de dilution dans l’installation pendant une à quatre semaines.

Sentinel : des additifs à injection rapide
SentinelNettoyer (X400 et X800 désembouent et éliminent les dépôts de corrosion), protéger (X100 inhibiteur contre le calcaire) et préserver (kit de test X100 pour vérifier la concentration d’inhibiteur), tels sont les axes de développement chez Sentinel. Afin d’élargir l’offre et de faciliter l’emploi des produits, Sentinel décline aujourd’hui ses solutions en version aérosol. Ainsi, X100, X200 (réducteur de bruit, traitement anticalcaire), X400 et le produit d’étanchéité sont disponibles au format Rapid-Dose : « Ils peuvent être rapidement injectés dans le circuit sans casser la pression, précise Franck Ingoglia, directeur France et Benelux. En deux minutes, l’installateur procède au montage du raccord sur purge radiateur, boucle de remplissage chaudière ou collecteur de plancher chauffant. Une dose équivaut à un litre de produit en bidon. » De quoi faciliter l’intervention des services de maintenance. Cependant, un circuit très emboué devra immanquablement être vidangé (c’est le test de turbidité qui donnera le verdict). Ne pas oublier de poser un filtre et d’y ajouter l’additif X400 et, éventuellement, X100.
Sentinel dispose également d’une pompe de désembouage, JetFlush Rapid, qui présente une vitesse de circulation deux fois plus rapide (dans les deux sens) et ne pèse que 23 kg.

Servivap : protéger avec la chimie organique à base d’extraits végétaux
Servivap« Depuis dix-huit mois, nous nous sommes grandement rapprochés des prescripteurs tels que bureaux d’études et chaudiéristes, qui prennent aujourd’hui conscience de l’importance du traitement des réseaux », explique Ludovic Sabot, directeur commercial. Les installateurs sont à présent aussi plus touchés par la qualité de l’eau dans les réseaux, car d’une façon générale, les équipements sont plus sensibles. De leur côté, les fabricants de chaudières préconisent le traitement. D’ailleurs, au-delà d’une indication sur la notice, certains d’entre eux l’inscrivent directement sur le capot à l’arrière de la chaudière. « C’est un fait, avec une eau embouée, une chaudière condense difficilement… »
Du côté de l’eau chaude sanitaire, avec sa formulation antitartre pour réseaux MK3095, Servivap vient de mettre sur le marché un produit permettant une action ponctuelle curative en trente minutes, avec une pompe ou par un bain. En complément, le neutralisant MK3096 permet de rendre le produit neutre avant rejet dans les égouts.
Servivap, ce sont des produits issus de la chimie organique à base d’extraits végétaux, notamment le tanin provenant d’un arbre d’Amérique du Sud (traité et conditionné en France) utilisé pour ses puissantes propriétés anti-oxydantes par absorption de l’oxygène environnante.
Rappelons que l’offre Servivap pour réseaux de chauffage se décline selon trois produits : MK3091 (installations neuves), MK3092 (installations intermédiaires de plus de 3 ans) et MK3093 (installations anciennes et embouées). Les produits font l’objet d’une garantie de cinq ans, en tenant compte d’un appoint d’eau annuel de 10 %.

Michel Laurent



Sociétés citées

CLIMALIFE
FERNOX
OVENTROP
CILLIT
SERVIVAP
PCMB
ADEY
AQUABION
SENTINEL
DANFOSS
IMI HYDRONIC ENGINEERING
COMAP
FLAMCO

Copyright 2013 - FilièrePro, le magazine des professionnels du génie climatique, aéraulique et sanitaire - Tous droits réservés.