Cahier spécial - Salle de bains, les tendances de l'année 2016Le bon équipement au bon endroit
Pour résoudre l’équation du confort – le bon équipement au bon endroit –, il est nécessaire de s’intéresser aux tendances et aux nouveautés. C’est le meilleur moyen de se différencier, dans l’habitat comme dans les lieux publics.

Un meuble à deux vasques et une douche ou une baignoire joliment habillées suffisent à créer une salle de bains dans l’air du temps. Toutefois, il y a meuble et meuble, baignoire et baignoire, douche et douche… C’est une question de qualité, mais pas seulement : tous les équipements ne sont pas adaptés à toutes les salles de bains. D’où l’importance de suivre les tendances et les nouveautés, qui ont pour objet l’amélioration du confort et de l’esthétique, ainsi que la simplicité de pose, les économies d’eau et d’énergie…



L’intérêt des baignoires douches
Selon l’Afisb, association des industriels de la salle de bains, il s’est vendu 504 000 baignoires en 2015. Dans le même temps, 309 400 pare-bain ont été écoulés, soit 7,3 % de plus par rapport à 2014. Ces chiffres montrent l’intérêt des consommateurs pour la baignoire mais, surtout, que nombre de douches se prennent dans la baignoire. D’où l’intérêt des baignoires douches qui, à la différence des baignoires simplement équipées d’un pare-bain, sont conçues pour permettre une douche confortable et sécurisée : grâce à un fond plat et une bonde à fleur, à une zone de douche élargie, à un siège intégré, à un marchepied, à une paroi repliable ou non… Lorsque l’équipement est également doté d’une porte, la baignoire devient accessible (la hauteur d’accès varie selon que le siphon est encastré ou pas) et multigénérationnelle.

L’hygiène et économies d’eau aux toilettes
Contrairement à tous les autres équipements de la salle de bains, le WC n’a pas connu la crise. C’est même lui qui, depuis 2008, soutient le marché de la céramique sanitaire. Après les cuvettes sans bride, dont l’intérêt ne fait aucun doute aux yeux des consommateurs, d’autres innovations permettent d’améliorer l’hygiène aux toilettes. C’est le cas en particulier des cuvettes à surface antibactérienne grâce à l’ajout d’ions argent, zinc et/ou étain dans l’émail, et des céramiques lissées, de manière à éviter que la saleté accroche et à faciliter le nettoyage. Des dispositifs permettant de diffuser de l’eau bleue, liquide ou sous forme de pastille, sont également apparus, intégrés à la cuvette suspendue ou à la plaque de commande du réservoir de chasse encastré. Les mécanismes de chasse ont aussi évolué, pour ajouter aux économies d’eau ou pour simplifier le remplacement. Ainsi, on trouve désormais des robinets flotteurs à remplissage différé, où l’économie d’eau est obtenue par l’ouverture retardée du robinet de chasse (0,5 litre économisé par chasse). Il y a également les mécanismes antifuites, qui n’empêchent pas la fuite, mais le remplissage du réservoir lorsque celle-ci est détectée. Autre nouveauté : les mécanismes à montage sans démontage du réservoir, pour un dépannage deux fois plus rapide.
Des meubles moins volumineux
Au point d’eau, la tendance est aux ensembles compacts, équipés de tiroirs et non plus de portes, mais complétés par des modules indépendants, colonnes en particulier. Celles-ci complètent le volume de rangement sans encombrer celui de la salle de bains. C’est pourquoi, les fabricants ont tendance à étoffer leur offre, en multipliant les dimensions, largeurs et profondeurs. Les colonnes larges, à une ou deux portes, peuvent, bien accessoirisées (éclairage, prise, miroir…) permettre de se coiffer ou de se maquiller, et libérer le point d’eau, souvent encombré aux heures de pointe.

Des douches de plain-pied
Après l’engouement pour la douche à l’italienne, c’est-à-dire carrelée sol et murs, les receveurs en céramique semblent pouvoir récupérer les parts de marché perdues par l’arrivée conjointe des matériaux de synthèse. Ils sont solides, faciles à entretenir et de moins en moins lourds. Plusieurs fabricants proposent des receveurs plus légers que les anciens, de 30 à 40 %.
Parmi les matériaux de synthèse, le béton de résine gelcoaté est celui qui offre le meilleur rapport qualité prix. De plus, il permet également d’habiller la douche grâce à des panneaux coordonnés au plan-vasque du meuble. Faciles à poser, ces panneaux simplifient la mise en œuvre de la douche pour les plombiers et séduisent les consommateurs, notamment parce qu’ils facilitent l’entretien de la douche.
Les caniveaux de douche ont aussi évolué. La hauteur d’encastrement s’est notablement réduite sachant que, lorsqu’elle est inférieure à 70 mm, la garde d’eau n’atteint pas les 50 mm réglementaires. Elle est alors remplacée par une membrane ou un clapet destiné à bloquer les remontées d’odeurs. Pour assurer le débit dans le temps, il est important de sélectionner un équipement nettoyable.
Autre tendance dans la douche, celle de l’encastré : esthétique et fonctionnel, la robinetterie de douche encastrée signe le travail des professionnels et permet de réaliser une installation sur mesure : position de la ou les pommes de tête, jets latéraux… La personnalisation de l’installation, le design contemporain et la facilité d’entretien sont les trois avantages apportés par ce système de pose.

Lieu public :
Dans les lieux publics, l’encastré progresse également, parce qu’il offre moins de prise au vandalime. Mais il concerne surtout les robinetteries de toilettes et d’urinoirs.
Aux toilettes, les chasses directes se développent, y compris dans l’hôtellerie, malgré un investissement supérieur lors de la mise en œuvre. Dans les sanitaires susceptibles de connaître de fortes et brusques affluences – autoroutes, stades, établissements scolaires… –, les chasses directes ont l’avantage d’être toujours prêtes à l’usage, même lorsque les utilisateurs se succèdent, alors qu’un réservoir de chasse demande 40 secondes pour se remplir. Il n’y a donc pas de risque d’engorgement de la cuvette. Avec une chasse directe, les temps de maintenance et les risques d’augmentation de la consommation d’eau sont réduits : on évite en effet l’eau stagnante et les dépôts d’impuretés au fond du réservoir, qui peuvent compromettre l’étanchéité du joint de fermeture et créer des fuites invisibles la plupart du temps. De plus, parce que les chasses directes offrent moins de prise au vandalisme, elles s’imposent dans certains secteurs sensibles : par exemple les prisons, mais aussi les lycées et les collèges, où les réservoirs de chasse sont des caches potentielles.


Marianne Tournier

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